Une photo floue

7 problèmes en photo… et comment les résoudre !

Les raisons qui nous poussent à pratiquer la photo sont diverses. On peut avoir envie de garder des souvenirs, de partager des moments de vie, de saisir des émotions ou encore d’exprimer notre sensibilité artistique. Au-delà de nos motivations personnelles, je pense que nous faisons tous de la photo parce que nous y prenons du plaisir !

Pourtant, il n'est pas rare que ce plaisir soit gâché par de petits problèmes techniques. Ce ne sont pas toujours des problèmes insurmontables mais s'ils reviennent régulièrement, cela peut devenir frustrant.

Dans cet article je vous ai fait une sélection de 7 problèmes fréquents en photo et je vous donne des pistes pour les résoudre.

1. Les photos trop jaunes ou trop bleues

Avez-vous déjà été confrontés au syndrome de la photo jaune lorsque vous photographiez ? Vous savez ces photos qui prennent une teinte jaune alors que la lumière semblait pourtant "normale". Vous avez peut-être eu l’effet inverse avec des images qui présentent une teinte froide qui tire vers le bleu.

L'explication est très simple : contrairement à nos yeux, notre appareil photo n'arrive pas toujours à s'adapter à la lumière ambiante. Que la lumière soit naturelle ou artificielle, il restitue parfois des couleurs qui ne correspondent pas à ce que nous avons vu. Lorsque l’appareil se trompe, c'est qu'il a effectué un mauvais réglage de la balance des blancs.

Prenons un exemple avec la photo ci-dessous. Vous pouvez voir que la photo présente une dominante chaude qui tire vers le jaune. Les couleurs ne sont clairement pas fidèles à ce que j’ai pu observer au moment de la prise de vue.

Balance des blancs mal réglée
Photo avec une dominante chaude qui tire vers le jaune

Pour vous affranchir de ce genre de problème, vous pouvez régler la balance des blancs grâce aux pré-réglages disponibles sur votre appareil photo. Chaque pré-réglage est adapté à un type d'éclairage : lumière du jour, nuageux, ombre, incandescent, tungstène, etc.

Vous pouvez également (c'est encore plus simple !) photographier en RAW et ajuster la balance des blancs en post-traitement sans aucune dégradation sur la qualité d'image.

C’est justement ce que j’ai fait pour ma photo. J’ai modifié le réglage de la balance des blancs dans le logiciel Lightroom pour retrouver des couleurs plus conformes à ce que j’avais vu sur le terrain.

Balance des blancs bien réglée
Photo corrigée dans Lightroom grâce au réglage de la balance des blancs

2. L'horizon penché

Quand nous regardons une photo de paysage, nous nous attendons à trouver un horizon parfaitement droit. Cet élément de l'image est tellement important que nous considérons immédiatement un horizon penché comme une maladresse du photographe.

Une photo avec un horizon penché
Vous avez le mal de mer en regardant cette photo ? Moi aussi !

Dès la prise de vue, quelques précautions s'imposent. Tout d'abord, et ce sont deux conseils que je donne souvent, ne vous précipitez pas et soyez rigoureux ! Avec un minimum de soin apporté au cadrage, votre horizon sera droit dans 99% des cas. Si vous êtes sur un bateau en pleine tempête, les choses seront différentes, mais avouez que ce ne sont pas les conditions de prise de vue habituelles !

Pour vous aider à cadrer, sachez que la plupart des appareils photos permettent d'afficher une grille dans le viseur ou sur l'écran LCD. Grâce à cet outil, obtenir un horizon droit devient un jeu d'enfant. Si la photo est déjà prise, il est possible de redresser l'horizon dans presque tous les logiciels d'image, du plus basique au plus complexe.

Une photo avec un horizon droit
La même photo de paysage avec l’horizon redressé au post-traitement

3. Le flou de bougé

Le flou de bougé est un mouvement involontaire du photographe au moment du déclenchement. Le flou est plus ou moins prononcé mais il affecte la totalité de l’image.

Le flou de bougé apparaît en photographiant à main levée, lorsque la vitesse d'obturation est trop lente. En effet, avec une vitesse lente, le capteur enregistre le moindre mouvement du photographe, aussi imperceptible soit-il.

Par exemple, la photo ci-dessous a été prise en fin de journée alors que la lumière commençait à manquer. Je ne pouvais donc pas bénéficier d’une vitesse très rapide. Et pour ne rien arranger, la photo a été prise sur un bateau en mouvement. Le risque d’obtenir un flou de bougé était donc assez élevé !

Une photo avec un flou de bougé
270 mm - ISO 2000 - f/5.6 - 1/60 s - Main levée

Une solution consiste à augmenter la vitesse d'obturation. Une règle empirique préconise d'utiliser une vitesse au moins aussi rapide que 1/focale lorsqu'on photographie à main levée. Avec un objectif 50 mm il faut donc théoriquement utiliser une vitesse au moins aussi rapide que 1/50 s.

Certains objectifs et certains boîtiers disposent également de systèmes de stabilisation pour utiliser une vitesse encore plus lente. Enfin, la solution royale est d'utiliser un trépied pour stabiliser l'appareil photo ou plus simplement de le poser sur un support stable quand cela est possible.

4. Les photos trop claires ou trop sombres

Même si les appareils photo ont fait d'énormes progrès pour déterminer une exposition fidèle, il arrive de temps à autre qu'ils se trompent... Ainsi, dans certaines situations, le capteur reçoit trop au pas assez de lumière. L'image est alors trop claire ou trop sombre.

Une photo surexposée
L'image est claire, le capteur a reçu trop de lumière.

Il est possible de reprendre la main sur les réglages de l'appareil grâce à la correction d'exposition. Comme son nom l'indique ce réglage permet de corriger l'exposition. On peut éclaircir une image sous-exposée ou assombrir une image surexposée. La correction d'exposition est généralement disponible avec les modes d'exposition Programme (P), priorité ouverture (A ou Av) et priorité vitesse (S ou Tv).

5. La mise au point au mauvais endroit

Parfois l'appareil photo ne fait pas la mise au point là où on souhaiterait qu'il la fasse. Le résultat est souvent cruel : ce n'est pas le sujet qui est net mais ce qui est à côté. Et dans cette situation, il n'y a pas grand-chose à faire, la photo est bonne à jeter !

Par exemple, regardez la photo ci-dessous. Au lieu de faire la mise au point sur l’oiseau, l’appareil photo a fait la mise au point sur l’herbe à l’arrière-plan.

Une photo avec la mise au point sur l'arrière-plan

Pour ne plus être confronté à ce problème, il est donc important de choisir vous-même la zone de mise au point que l'autofocus doit accrocher. Pour cela, vous devez donc sélectionner manuellement le collimateur qui servira à faire la mise au point. Petite précision : je ne parle pas ici de faire une mise au point manuelle, juste de choisir quelle zone l'autofocus doit utiliser.

La mise au point peut parfois être délicate avec les objectifs très lumineux, ouvrant par exemple à f/1,8 ou f/2,8. Avec ce type d'ouverture, la profondeur de champ est très courte et elle se résume à quelques millimètres si vous êtes proche du sujet. Il faut donc redoubler de vigilance avec les très grandes ouvertures et si besoin fermer légèrement le diaphragme ou ajuster le point avec la bague de mise au point.

6. Le bruit numérique

En condition de faible luminosité, le manque de lumière est un véritable frein pour exposer correctement nos photos. Pour faire parvenir davantage de lumière jusqu'au capteur, nous pouvons jouer sur l'ouverture du diaphragme ou sur la vitesse d'obturation.

Mais dans la pratique, nous ne pouvons pas ouvrir notre objectif plus grand que son ouverture maximale et nous avons parfois besoin d'une vitesse rapide pour éviter un flou de bougé à main levée.

Un moyen de contourner le problème consiste à augmenter la sensibilité du capteur à la lumière. Ce réglage s'appelle la sensibilité ISO. Malheureusement, les choses ne sont pas aussi simples car il y a une contrepartie... Avec une haute sensibilité, l'image a tendance à présenter une granulation peu esthétique : le bruit numérique.

Une photo bruitée
Une photo prise avec une sensibilité élevée (3200 ISO) présente du grain

La première chose à faire est de désactiver le mode ISO automatique pour reprendre la main sur le réglage de la sensibilité. Sur les boîtiers d'entrée et de milieu de gamme, le bruit commence à devenir assez présent à partir de 1600 ISO. Ne dépassez donc cette valeur que si vous en avez vraiment besoin.

Si vous voulez quand même rester en mode ISO automatique, sachez que certains appareils permettent de paramétrer une valeur ISO maximale que l'appareil ne dépassera pas. Si vous n'en avez jamais entendu parler, c'est le moment de s'y mettre !

Le bruit peut être réduit de manière efficace en post-traitement. Toutefois, vous devez savoir qu’une correction poussée se fait au détriment de la netteté car la réduction du bruit à tendance à lisser les détails de l'image.

7. Le vignettage

Le vignettage est un défaut optique qui se manifeste par un assombrissement des coins de l'image. Il est plus ou moins marqué selon les objectifs et l'ouverture du diaphragme utilisés. Si on n'y prête pas attention, on ne le remarque pas toujours. Mais une fois qu'on s'en est rendu compte, on ne voit plus que ça !

Par exemple, sur la photo ci-dessous, vous pouvez remarquer que les 4 coins de l’image sont plus sombres. On s’en rend bien compte au niveau du ciel car c’est une zone uniforme.

Une photo avec du vignettage

Le vignettage peut facilement s'éliminer dans la plupart des logiciels de post-traitement. Il suffit juste de déplacer un curseur pour le faire disparaître. C’est ce que j’ai fait pour mon image et cela m’a pris littéralement 3 secondes !

Une photo sans vignettage
La même image avec une correction du vignettage dans Lightroom

Enfin, retenez que le vignettage n'est pas uniquement perçu comme un défaut. Certains photographes en rajoutent volontairement pour attirer l'attention du spectateur. Tout le monde n’est pas fan, même si c'est un bon moyen de diriger le regard vers les éléments importants de l’image.

Conclusion

Nous arrivons à la fin de cet article où je vous ai présenté 7 problèmes courants en photo. Que vous débutiez la photo ou que vous soyez plus expérimentés, vous avez très probablement déjà été confrontés à certaines de ces situations. J’espère que l’article vous a aidé et que vous avez appris des choses utiles 😀

Fabien Beilhe

Photographe et formateur. Depuis 2012, j'accompagne les photographes de tous niveaux à travers mon blog et mes formations en ligne. Vous êtes passionné.e de photo ? Vous êtes au bon endroit !

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